Il y a deux semaines, je suis rentrée à Montréal après avoir passé quelques jours à #1492LandBackLane. Si ça ne te dit rien, c’est probablement parce que les médias en parlent très peu… Rien de vraiment surprenant de leur part. Dans le fond, c’est la communauté de Six Nations of the Grand River et leurs alliés d’un peu partout autour du so-called Canada qui réclament l’arrêt immédiat du développement immobilier de la compagnie Mackenzie Meadows sur le territoire ancestral du peuple Haudenosaunee.

Ça fait déjà une centaine de jours que ça se passe… La mobilisation a commencé le 19 juillet plus précisément. Sur le territoire Haudenosaunee, la répression policière et militaire est très intense et malheureusement, elle s’intensifie chaque semaine. Chaque jour, des hélicoptères et des drones volent au-dessus de nous. Les personnes qui quittent se font souvent interpeller en route, voire même intimider. À ce jour, il y a plus d’une trentaine d’arrestations avec près de quatre-vingts charges au total. C’est exactement pour tout ça que nous avons besoin du plus de personnes ici, pour protéger les gens qui y sont.

Il y a quelques semaines, alors que les négociations avec le gouvernement se préparaient, les gens ici ont décidé de retirer les différents barrages pour faire acte de bonne foi et montrer qu’iels étaient prêt-e-s à discuter pacifiquement et calmement. Malheureusement, comme vous pouvez le deviner, ça ne s’est pas passé si bien que ça.

Il y a deux semaines environ, la police provinciale de l’Ontario (OPP) a attaqué des personnes de la communauté, alors qu’elles étaient en train de discuter sur le bord du feu. Des balles de caoutchouc ont même été lancées sur une des personnes présentes, c’est complètement inacceptable! Puis, quelques heures plus tard, une injonction permanente est entrée en vigueur. C’est pourquoi iels ont décidé de remettre un barrage sur Argyle Street.

Là, il faut que ce soit clair, nous avons besoin de plus de monde. Nous avons aussi besoin de personnes pouvant aider dans la construction de structures permanentes pour l’hiver et, dans le même ordre d’idée, de matériaux pour construire ces dernières. Si vous avez des questions ou si vous pouvez vous permettre de contribuer, vous pouvez m’écrire.